Officiellement, le vote concernant l’adhésion de la Palestine n’est pas à l’ordre du jour de la 65e assemblée générale de l’organisation des polices du monde entier. Pourtant soutenus notamment par la Turquie, les Palestiniens espèrent bien que les 190 membres d’Interpol aient à se prononcer durant les quatre jours qui viennent. Un représentant a été envoyé sur place par le ministère palestinien des Affaires étrangères.
Pour Xavier Abu Eid, porte-parole de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), cette adhésion n’est pas une faveur, mais un droit. « La question est : pourquoi la Palestine ne pourrait pas être membre d’Interpol ? Cela fait maintenant près de 20 ans que nous développons les capacités de notre police. Nous remplissons tous les critères, ce qui montre que la police palestinienne est au niveau. Ce n’est pas une décision politique. Cela n’apportera pas plus de droits au peuple palestinien. Il s’agit par contre du droit pour un Etat d’améliorer ses services et d’être renforcé alors même que nous sommes sous occupation », argumente-t-il.
Le gouvernement israélien ne l’entend pas de cette oreille. En coulisse, les diplomates de l’Etat hébreu s’agitent pour tenter d’empêcher que ce vote ait lieu, brandissant la menace qu’une fois membre d’Interpol, la police palestinienne puisse aider des groupes terroristes.
Une accusation balayée à Ramallah alors que les forces de l’ordre palestiniennes coopèrent sur le terrain avec l’armée et la police israéliennes.